Sûrement sans le savoir, en réalité ce sont Joe Porcaro et Marty Paich qui détiennent au départ l’avenir de Toto entre leurs mains.
En effet, le premier est un percussionniste très réputé et le second est à la fois pianiste, arrangeur de jazz, compositeur et chef d’orchestre. Tous deux baignent leurs fils dans la musique dès leur plus jeune âge : ainsi Jeff Porcaro commence dès 9 ans à faire fructifier l’héritage. Cependant, son père lui fait découvrir le be-bop alors que lui s’intéresse plus à Jimi Hendrix ou encore Marvin Gaye.
De leur coté, Mike Porcaro se met d’abord à la batterie mais lassera tomber pour faire de la basse ; Steve Porcaro , lui, fait ses gammes au piano dès l’âge de 5 ans.
Fin des années 60, David Paich et Jeff se rencontrent au lycée de Van Nuys dans la vallée de San Fernando (en Californie). David rejoint alors le groupe de Jeff, Rural Still Life, et jouent à l’époque dans le garage de Jeff.
David : ‘’ J’avais 13 ans et le clavier d’ RSL venait de les quitter. Mon
père et celui de Jeff travaillaient ensemble pour un show télé
et cela m’a permis de passer une audition et de les rejoindre. Nous nous
sommes vite retrouvés atour de l’intérêt pour les anglais
: Rolling Stones, Led Zepplin, YES … ce qui était plutôt rare
pour de jeunes américains. A la même époque Elton John
a explosé ; je jouais de la musique classique et j’essayais de trouver
une place dans le rock, je m’en suis alors inspiré. Il m’a donné
envie d’écrire et j’ai appris petit à petit. ‘’
Steve Porcaro intégrera aussi RSL et c’est d’ailleurs lui qui amènera
un petit prodige de 15 ans, Steve Lukather, aussi élève de
GRANT HIGH SCHOOL.
Luke : ‘’ Chez moi personne n’avait de culture musicale. Le jour de mes 7 ans, mon père m’a offert une guitare et une copie de Meets Beattles, et ma vie en a été bouleversée, j’ai écouté le disque et j’ai dit : voilà ce que je veux faire.
A partir de 13 ans, je jouais dans des clubs où non seulement on ne me payait pas mais où en plus tout le monde était bourré et me demandait des morceaux nuls.
Je bossais beaucoup, j’écoutais Jeff Beck, mon héro, Clapton,
Page, Johnny Winter et surtout Hendirx. Ce dernier a changé ma vie
et celle de Mike Landau, un ami d’enfance, aussi. ‘’
Jeffrey quitte très vite Rural Still Life, Steve Porcaro en prend
alors les commandes et le renomme Still Life, et part en tournée
en 72 avec Sonny & Cher après que Walter Becker et Don Fagen
le remarquent dans un club de Los Angeles. Il y rencontre David Hungate
et reste au sein du groupe jusqu’en 73, pour 800 $ par semaine.
Il rejoint ensuite le groupe Steely Dan, juste à temps pour enregistrer l’album Cathy Lyde. C’est donc pour lui le début d’une longue période de session qu’il poursuivra toute sa vie.
En fait, tous les membres de RSL deviennent musiciens de session : on trouve Steve Lukather avec Alice Cooper, Diana Ross, Kiki Dee, John Mayall … David Paich et ses claviers font le bonheur de Chicago, Russ Ballard, Leo Sayer, les Pointer Sister ou encore Joe Cocker.
Tous se croisent donc souvent dans les studios. David Paich se lance dans l’écriture et compose Lowdown pour Boz Scaggs, ex-chanteur/guitariste du Steve Miller Band.
En 75, Steve Porcaro imite son frère Jeff et n’attend pas la fin
des examens de fin d’études pour partir en tournée avec Gary
Wright. Il rejoint ses frère en 77 afin de faire une tournée
avec Boz qui faite l’Award remporté par son album, Skill Degrees.
Cet album est aussi l’œuvre de David Paich, Jeffrey et David Hungate. Grâce
à ce succès, les portes des maisons de disques s’ouvrent
mais David Paich commente : ‘’
nous étions simplement au bon endroit au bon moment. ‘’
La cote de David fait alors un bon prodigieux tout comme celle de Jeff, Steve Porcaro et David Hungate. Pour l’enregistrement de Skill Degrees, Les Dudek tiend la guitare mais il quittera le navire et Luke (surnom de S. Lukather) le remplacera pour la tournée.
Luke : ‘’ J’avais 19 ans, je vivais encore chez mes parents et j’ai économisé
tous les cachets de la tournée pour m’offrir une béhème.
Mes parents pensaient que j’étais barjot mais la collaboration avec
Boz m’a ouvert la porte des séances en studio et Toto allait commencer,
alors… ‘’
En fait, pour Jeff le futur était éclair :
‘’ Nous avions affuté notre histoire
depuis des années et c’était le moment.’’
Bien que le métier de musicien de session soit très lucratif,
il a en contrepartie un coté rébarbatif et frustrant que
chacun voulait oublier dans un travail plus personnel. Si du coté
musiciens le groupe était déjà formé, il fallait
cependant trouver un chanteur. Jeff et David Paich appréciaient
Bobby Kimball, ex-chanteur du groupe SS Fulls.
David : ‘’ Je
voyais Bobby en tant que chanteur leader, comme McCartney, Luke en John
Lennon et moi en Georges Harrison. Je voulais que Toto soit multivoix,
nous laissions toujours la place à celui qui chantait le mieux tel
ou tel morceaux. ‘’
Le groupe est donc crée en 77 mais il restait encore à trouver un nom.
Luke : ‘’ Nous faisions les démos début 77 et nous avions besoin d’écrire quelque chose sur le boîtier de la bande. David et Jeff disaient que nous avions besoin d’un nom comme Toto, un truc simple à retenir dans n’importe quelle langue. Jeff avait d’abord pensé à Ripe Jack qui me plaisait bien. Finalement, ce fut Toto : "l’idée est venue du film Le Magicien d’Oz dans lequel le chien de Dorothée porte ce nom. "
Cette version demeure dans toutes les biographies du groupe jusqu’au jour où l’on apprend que le vrai nom de Bobby Kimball est Toteaux.
Une troisième version existe, Jeffrey aurait tiré, dans un jeu de Scrabble, 4 lettres avec lesquelles il aurait formé le mot Toto.
Quoi qu’il en soit, le nom ne leur convient pas à 100 %, il n’ont plus le temps d’en changer, pressés par leur maison de disque.
Jeff explique : ‘’ Nous avions pris un risque, il y a tant de musiciens
qui guettent ton job que si le groupe n’avait pas marché, aucun
d’entre nous n’aurait retrouvé sa place dans les studios. ‘’
David rajoute : ‘’ Nous n’étions pas très populaires auprès de notre maison de disque quand nous leur avons fait écouter le premier album. Ils n’y voyaient aucune continuité mais nous voulions justement cette variété parce que nous aimions toutes les sortes de musiques et que même les plus grands artistes ne peuvent aligner 10 morceaux identiques sans s’ennuyer. ‘’
Ainsi, leur premier album, intitulé Toto, paraît en septembre 78. Leur coups d’essai est un coups de maître, Hold The Line se retrouve n° 5 des hits-parades américains et leur vaut une nomination pour le Grammy du meilleur nouveau groupe. Plus tard, l’album sera même certifié platine.
Certains voient dans ce premier opus un vigoureux et énergétique
prolongement des subtils épanchements jazz/pop de Steely Dan. Bien
vu : entre sophistication et puissance, mélodies ciselées
et pulsation irrésistible (le shuffle de Jeff), Toto est un album
riche en tubes puisque Hold The Line, Georgy Porgy, I’ll Supply The Love
… submergent les radios FM et l’instrumental Child’s Anthem met les musiciens
en émoi.
Richard Perry (de Leo Sayer) : ‘’ Toto a réussi là où
les autres musiciens de studio ont échoué parce que les membres
v voulaient réellement vivre en vrai groupe de rock. ‘’
Pour autant, les membres du groupe font encore des sessions mais pour des artistes de plus en plus prestigieux comme Earth, Wind & Fire, Elton John, McCartney …
Peu à peu la critique devient plus dure et le magasine Rolling Stones, par exemple, ne voit dans leur travail qu’une technique parfaite au service d’une musique sans âme. Ignorant les critiques, la bande poursuit dans la même veine en publiant, en novembre 79, l’album Hydra.
Leur musique, à laquelle certains accrochent le label ‘’Cote Ouest de luxe’’, se situe toujours entre hardrock et rock symphonique. Mais si les ingrédients restent identiques, la réussite de cet album est moins évidente : un seul single, 99, en est extrait.
David : ‘’ Ce fut ensuite plus difficile avec le second album. Après ce grand début, il fallait répondre à l’attente et la pression était très intense . Désormais, on jouait pendant que la maison de disque investissait beaucoup d’argent sur le groupe. ‘’
Luke : ‘’ Nous étions tous allumés
et ne savions pas ce que nous faisions. La bande a progressé en
s’enrichissant mutuellement : Jeff a changé ma vie, c’était
le maître du groove, et il m’a dit comment jouer, pas note à
note mais là où est le groove. ‘’
L’album fait donc un pas de plus dans la qualité des arrangements, la puissance des riffs et des synthés. Pour exemple, le titre entre hard et rock progressif White Sister.
Luke : ‘’ J’ai piqué un grand nombre de trucs à David Gilmour, le sens du son notamment. Les effets sont du sucre pour les oreilles et nous jouons des musiques si diverses que je veux que ma guitare puisse sonner réellement différemment. ‘’
D. Hungate : ‘’ La plupart des morceaux de David Paich sont déjà précisément arrangés et il y a peu de possibilités de les changer, même si chacun invente sa propre partie. Tout le monde participe. Jeff pour beaucoup, il a très bon goût et il est intransigeant sur ce qu’il veut. Mais un tel groupe a besoin d’une direction et je dirais que, s’il y en avait un, David était le centre créatif du groupe. ‘’
En janvier 81, Turn Back arrive et confirme un certain enlisement du groupe.
Ni l’album ni aucun des singles ne semblent intéresser un vaste
public.
David : ‘’ Nous avons voulu plonger plus profondément dans les abysses du hardrock. ‘’
Luke : ‘’ J’aime la pop et le funk. Parfois, j’écris des chansons dans ces styles mais je nous ai toujours vu comme un groupe de hard. La maison de disque pensait que nous évitions d’écrire des chansons qui pouvaient passer à la radio, mais nous voulions simplement faire les albums dont nous avions envie. ‘’
Turn Back pèse son poids de rythmique beaucoup plus heavy et de power comme le titre Goodbye Eleanor.
Finalement, à force de persévérance, Toto décroche à nouveau un tube en juillet 82 avec Rosanna.
Luke : ‘’ Rosanna à cause de Rosanna Arquette ? Non.
Elle était bien avec Steve, mais
à l’époque, elle était plutôt en train d’encaisser
la monnaie. David aimait bien le son du prénom, c’est tout.’’
Cet extrait de l’album Toto IV restera
5 semaines à la seconde place des hits-parades. Mais un autre single,
Africa, fera encore mieux en étant n° 1 des ventes en février
83.
Tout baigne pour le groupe qui re-signe avec CBS, moyennant une rallonge, et s’embarque pour une tournée de 2 ans.
David Hungate quitte la bande juste après les pistes basiques de Toto IV pour rejoindre sa famille à Nashville et reprendre le job de musicien de studio.
Luke : ‘’ Il n’a jamais été rock, un bon bassiste, mais jamais l’un d’entre nous. Et en plus Mike attendait… ‘’
En effet, c’est la grande famille Porcaro qui installe Mike à la
place de bassiste. Mais bientôt, il faudra aussi remplacer le chanteur,
puisque Bobby arrête, ce qui est plus problématique.
Luke : ‘’ Bobby prenait trop de coke et ne pouvait plus chanter. On a essayé de l’aider, mais… Il avait pourtant une grande voix quand il bossait. En plus, il voulait être chanteur de rock mais n’a jamais eu le look correspondant.
Le pire, c’est qu’il a essayé d’utiliser notre nom en tournant sous la bannière Toto. ‘’
Néanmoins, aux Awards 83 Toto rafle tous les prix puisqu’ils rentrent chez eux avec 7 Grammy dans les catégories :
Afin de remplacer Bobby, en 84 toto auditionne des candidats et Dennis
‘’Fergie’’ Frederickson, du groupe LeRoux & Trillion, sera alors choisit.
La collaboration avec Fergie ne durera que le temps de l’album Isolation
(sorti fin 84) et de la tournée 85. Le titre Stranger In Town est
interprété par David Paich, qui chanta aussi Africa en 82.
Luke : ‘’ Pour remplacer Bobby j’aurais préféré Eric Martin, aujourd’hui chanteur de Mr. Big, mais Jeff savait être persuasif. ‘’
La même année, Toto signe la BOF du film Dune, compose le
thème Moodido pour les épreuves de boxe des JO de Los Angeles
et participe à l’enregistrement de l’album Thriller de M. Jackson
(Steve Porcaro y co-signe même le titre Human Nature.
Toto est prêt pour l’enregistrement de son sixième opus, mais doit d’abord trouver un nouveau chanteur et choisissent Joseph Williams, le fils de John Williams, célèbre compositeur de BOF.
Luke : ‘’ J’avais joué avec lui sur son album solo et j’étais dans un groupe avec son frère, Mark, à l’école. Je pensais que cela allait être bon. ‘’
Cet album, Fahrenheit, paraît en août 86 et est plus funky qu’à l’habitude : mélanges de cuivres et de guitares avec la présence de Miles Davis sur le titre Don’t Stop Me Now, alors que ce dernier est d’habitude réticent lorsqu’il s’agit de jouer sur les albums des autres.
Joseph Williams est non seulement un bon chanteur, mais en plus il participe à la composition du titre I’ll Be Over You.
La même année, Toto participe à l’album charité USA For Africa et Luke fait des concerts au Japon avec Jeff Beck et Santana, il y rencontrera d’ailleurs un certain Simon Phillips.
Mars 88, l’album The Seventh One sort et la liste des prénoms féminins s’agrandit : Anna et Pamela se rajoutant. Cet album a la particularité d’être fait avec Steve Porcaro mais celui-ci ne fait plus parti du groupe puisqu’il préfère se consacrer à d’autres projets.
David : ‘’ Cet album renvoie au style Toto IV. Il y a dedans beaucoup de nos anciens feelings. ‘’
Mike : ‘’ Mon frère sentait qu’il n’avait pas son mot à dire dans le groupe. Il aimait composer plus que tout et peu de ses chansons figurent sur les albums de Toto. Steve était alors frustré et se lança dans une carrière solo. ‘’
Fin des années 80, Joseph est viré pour les mêmes motifs que Bobby, Luke fait son premier album solo, intitulé Lukather, et David Paich se lance dans la musique de films.
David : ‘’ On voulait laisser Toto de coté pour un moment afin de travailler avec d’autres personnes, recharger les batteries et développer de nouvelles idées. ‘’
En juin 90, Toto revient avec Past
to Present, bilan de 13 années et vision future avec 4 titres dont
le chanteur est Jean-Michel Byron, un sud-africain.
Luke : ‘’ Nous avons fait une erreur en écoutant la maison de disque
pour l’engager. Comment a-t-on pu bosser avec quelqu’un qui ne possédait
aucun disque d’Hendrix ou de Led Zep ? Il lisait la biographie de Georges
Michael dans le bus... '‘
En 91, la bande retourne en studio sans Byron et décide de ne pas le remplacer.
Luke : ‘’ On s’est dit qu’il fallait écrire des chansons en fonction
de nos voix.
J’ai adoré ce qu’on a fait
pour l’album Kingdom of Desire : des mélodies, des couilles, un
enregistrement beaucoup plus live. ‘’
David confirme : ‘’ Nous jouions heavy rock’n’roll, cela veut dire guitares,
basses, batterie avec une écriture plus à la Genesis ou Van
Halen. ‘’
Le 5 août 92, juste avant la sortie de l’album, Jeffrey meurt à l’âge de 38 ans d’une crise cardiaque provoquée par une allergie à un insecticide qu’il pulvérisait dans son jardin. Certains dirons que c’était en fait dû à un abus de drogue mais Luke et David contesterons toujours avec conviction cette rumeur.
Luke : ‘’ Le groove a disparu avec
lui, toute la suite n’est qu’imitation. ‘’
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Toute l’essence
du groupe était résumée par Jeff ainsi :
‘’ La virtuosité n’est pas plus importante que le contenu. Je peux écouter des punks et avoir un frisson de plaisir, mais je suis incapable de les prendre au sérieux. Hendrix aussi était excessif mais c’était surtout un grand musicien. ‘’ |
Comment peut-on remplacer un musicien si exceptionnel ? Jeff était bien plus qu’un batteur, il écrivait des paroles et s’occupait du design des pochettes des albums… Je suis avec lui par l’esprit et suis sûr que là-haut il joue avec d’autres. ‘’
En septembre 93, l’album Absolutely Live paraît. C’est donc le reflet
de cette tournée sans Jeff et bien que Simon se soit intelligemment
intégré, Luke dit de ce live : ‘’ Surtout ne l’écoutez
pas ! ‘’.
Toto prend alors une pause et Luke fait son second travail solo : Candyman.
David : ‘’ Je ne voulais pas faire un autre album si tôt. Nous nous
sommes réunis pour évoquer une production l’année
d’après. Luke et moi avons passé 6 semaines à écrire
pour enfin avoir quelque chose de correct. Je savais que de leur coté
Mike et Simon s’y étaient aussi mis. Puis nous nous sommes retrouvés
en studio avec Simon pour la première fois et il s’est montré
capable d’adapter son jeu au nôtre. ‘’
Ainsi, en octobre 95 Tambu paraît. Luke y co-signe tous les morceaux et assure tous les chants.
Quant à Simon, il s’est bien intégré au groupe et participe à l’écriture de trois titres.
Juste avant, en été, Toto participe à plusieurs festivals en Europe et Best Ballads fait patienter les fans. La tournée Tambu sera organisée par les concepteurs de Zooropa Tour de U2.
Un an plus tard, le groupe fait une tournée en Afrique du Sud avec une semaine de concert à Johannesbourg. La bande s’accorde ensuite un nouveau break et Luke en profite pour enregistrer son troisième album solo : Luke.
Simon enregistre lui aussi en solo (Symbiosis) et les frères Porcaro travaillent sous le nom Porcaro Brothers où Joseph Williams interprète Young at Heart, chanson officielle de la finale de l’Euro 96.
En août 96, David Garfield, des Los Lobotomys, fait Tribute to Jeff dans lequel figurent 80 musiciens et incluant tous les membres de Toto, la famille et les amis de Jeff.
En 97, Luke et David fouillent dans leurs vieilles maquettes afin de célébrer les 20 ans du groupe avec un recueil de chansons écartées des précédents albums, non pas pour cause de qualité mais de surabondance (pour preuves les titres Goin’ Home et Miss Sun). Ce recueil paraît en mai 98 et porte le nom Twenty (XX). Il incluse de plus 4 versions lives enregistrées en Afrique du Sud.
Cet Album grimpera vite dans les charts et pour célébrer l’évènement Toto se réunit avec Bobby, Joseph et Steve Porcaro ; on voit alors des amitiés se renouer.
En septembre 97 Simon enregistre Another Lifetime, son second album, et part en tournée durant le moi d’octobre au Japon.
Comme le groupe s’entend bien avec Bobby, ils décident de travailler à nouveau ensemble et il est donc réintégré au groupe. Au milieu de l’enregistrement de Mindfields, la bande fait une pause, en novembre 98, Luke retourne au Japon avec Larry Carlton cette fois-ci et Simon travaille sur l’élaboration d’un live compilant ses meilleures performances solo.
En mars 99, alors que la date de sortie ne cessait d’être repoussée, Mindfields sort ! Le son Toto est toujours aussi inimitable, les titres Melanie, Caught in the Balance, Better World et Mad About You (ce dernier étant co-écrit par David et Joseph Williams) devraient rencontrer un grand succès, auprès des fans du moins, et dès le 8 mars le groupe tourne en France en commençant par Paris-Bercy.
A signaler, le superbe morceau blues de presque 10 minutes, The Price of Hate.